INFORMATIONS BOISSONS

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Pesticides dans l'eau et dans le vin Bouteilles de vin et d
Les pesticides sont largement utilisés pour la culture de la vigne.
Dans quelle mesure les pesticides se retrouvent-ils dans notre verre ?
Les vins bio ne contiennent-ils pas aussi des pesticides ?
Est-ce dangereux pour la santé ?

PESTICIDES DANS L’EAU DE BOISSON

Qu’il s’agisse d’eau en bouteilles ou de l’eau potable, pour la quasi totalité des pesticides, la concentration maximale admissible est de 0.1 µg/L.
La concentration totale de tous les pesticides ne doit pas dépasser 0.5 µg/L.
Pour quelques pesticides, la concentration maximale est un peu plus faible.

PESTICIDES DANS LE VIN

Il existe une réglementation fixant des LMR pour les pesticides dans les raisins de cuve qui vont servir à produire le vin. Il n’existe, par contre, aucune réglementation pour les pesticides dans le produit final : le vin en Europe.
Nous devons donc nous baser sur les concentrations observées dans des bouteilles analysées et les comparer aux valeurs maximales pour l’eau.

Etude de la revue Que Choisir du 25/09/2013
Cette étude, disponible sur Internet, porte sur 92 bouteilles analysées avec 165 molécules recherchées.
Les principales conclusions sont les suivantes :
  1. Une des bouteille analysées contient 1 682 µg de résidus, soit 3 364 fois plus que ce qui est autorisé dans l’eau potable.
  2. La moyenne, vins bio compris, est de 137 µg/L soit environ 150 µg/L pour les non bio seuls.
  3. Les bouteilles bio contiennent peu, voire pas du tout de pesticides.
  4. Une bouteille contient 14 pesticides différents.
On peut s’interroger sur la nécessité d’utiliser 14 pesticides. Le but ne serait-il pas de multiplier le nombre de pesticides pour réduire les concentrations individuelles ?

Analyses du livre « Le gout des pesticides dans le vin (2018) »
Dans cette étude, 250 molécules ont été recherchées dans 16 bouteilles de vin bio et 16 bouteilles de vin non bio.
Sans surprise, les vins bio ne contiennent pas de pesticides ou des traces pour deux bouteilles.
Pour les vins non bio, la concentration moyenne (somme de tous les pesticides) est de 292 µg/L avec des bouteilles allant de 0 à 1144 µg/L.

DANGEROSITE DES PESTICIDES A CES CONCENTRATIONS

Les deux études indiquées ci-dessus donnent trop peu de détails pour juger du dépassement des DJA.
Par contre, le laboratoire qui a réalisé les analyses pour UFC Que Choisir (EXCELL) a précisé que : « Le but du contrôle de pesticides étant d’essayer d’apprécier un risque toxicologique pour les consommateurs, on peut effectivement démontrer que, quels que soient les vins analysés, ils n’encourent aucun risque de ce type ».
Ce communiqué du laboratoire ne précise pas sur quels éléments il se base pour affirmer qu’il n’y a aucun risque. Il est probable que ce soient les LMR du raisin. Quoi qu’il en soit, quand 14 pesticides coexistent dans une même bouteille l’effet global (effet cocktail) reste largement inconnu.

RECOMMANDATIONS

Du seul point de vue des pesticides, les vins bio, avec des concentrations très faibles voire indécelables, sont nettement préférables aux vins non bio.
Bouteilles en plastique Symbole PolyEthylene Terephtalate
Que faut-il penser des bouteilles en matière plastique ?
Comment identifier la matière d’une bouteille ?
Faut-il préférer certaines matières ?

MATIERES PLASTIQUES UTILISEES

On peut déterminer la matière utilisée à partir du code de recyclage indiqué en bas ou sur le fond des bouteilles.
01 – PET ou PETE polytéréphtalate d’éthylène (ou PolyEthylene Terephtalate) utilisé pour les bouteilles d’eau
02 – PEHD, ou HDPE, polyéthylène haute densité, opaque, utilisé pour les bouteilles de lait
03 – PVC ou polychlorure de vinyle, en cours d’abandon pour les bouteilles
04 – LDPE ou PELD, Polyéthylène Basse Densité, souple, utilisé pour sacs poubelles…
05 – PP ou polypropylène, pour vaisselle en plastique, emballages de beurre, pots de yaourts…
06 – PS ou polystyrène, dur et cassant, ne semble pas utilisé pour les bouteilles
07 – PC ou polycarbonate stérilisable comme le verre mais peu utilisé en France sauf pour les biberons
07 – PLA ou acide polylactique biodégradable, peu utilisé pour le moment.

Les bouteilles en matière plastique sont accusées de libérer dans l’eau des perturbateurs endocriniens à très faibles concentrations mais leur dangerosité est mal connue. Ce problème avait été mis en lumière par une étude de 2009 (Wagner M., Oehlmann J., Endocrine disruptors in bottled mineral water: total estrogenic burden and migration from plastic bottles, Environmental Science and Pollution Research, 2009). Cette étude a été largement citée dans la presse et sur Internet. Il faut préciser qu’elle a aussi été largement controversée. Voir le « Journal de l’Environnement » du 27 avril 2009.
De plus le PET utilise de l’antimoine comme catalyseur pour sa fabrication. Les concentrations relarguées seraient sans danger.

RECOMMANDATIONS

A notre connaissance, la quasi totalité des bouteilles d’eau sont en PET, les bouteilles de lait en PEHD.
Il n’est donc pas possible de privilégier certains produits suivant leur emballage. Les consommateurs n’ont pas le choix !
Il est toutefois conseillé de conserver ces bouteilles à une température fraîche et à l’abri de la lumière du soleil afin de réduire les risques de migration du plastique dans l’eau. Vous aurez pu observer que ce conseil est loin d’être toujours respecté sur les lieux de stockage.
Eau pour nourrissons Eau en bouteille
Quelle eau choisir pour des nourrissons ?
L’eau minérale naturelle et l’eau de source, destinées à l’alimentation des nourrissons, doivent respecter une réglementation spécifique en complément de la réglementation générale.

L’arrêté du 28 décembre 2010 prévoit dans son annexe II des exigences particulières pour les nourrissons. Ceci concerne les ions métalliques, les pesticides mais aussi :
  1. Nitrates : 10 mg/L
  2. Magnésium : 50 mg/L
  3. Sulfates : 140 mg/L
Quant à l’arrêté du 14 mars 2007, il précise que la mention « convient pour la préparation des aliments des nourrissons » ou similaire peut être apposée sur les bouteilles qui répondent aux critères de qualité de cet arrêté.

Il est donc facile d’identifier les eaux convenant aux nourrissons.

A notre connaissance, en font partie (mais vérifier sur l’étiquette la mention « convient pour la préparation des aliments des nourrissons ») : Evian, Volvic, Mont Roucous, Thonon, Montcalm, Mont Blanc.

REGLEMENTATION

Arrêté du 14/03/07 relatif aux critères de qualité des eaux conditionnées, aux traitements et mentions d’étiquetage particuliers des eaux minérales naturelles et de source conditionnées ainsi que de l’eau minérale naturelle distribuée en buvette publique, annexe 4 VOIR
Arrêté du 28 décembre 2010 modifiant l’arrêté du 14 mars 2007 VOIR
Comparaison des eaux en bouteilles Eau en bouteille
Comment s’y retrouver entre toutes les eaux proposées en bouteilles ?
On trouve en magasin deux types d’eaux : les « eaux minérales » et les « eaux de sources ». Comme leur nom le laisse supposer, les « eaux minérales » sont les plus minéralisées, c’est à dire, contiennent plus de sodium, calcium…
Savez-vous que certaines eaux minérales seraient considérées non potables si elles étaient distribuées sur le réseau public ?
Si vous êtes en bonne santé et souhaitez une eau qui convienne à toute la famille, il est préférable de choisir une eau peu minéralisée type « eau de source » ou Volvic ou Abatilles.
De plus, une eau peu minéralisée a généralement peu de goût.
Malgré leur nom, les « eaux naturelles » ne sont pas nécessairement des eaux embouteillées telles qu’elles sortent de la source.

CRITERES DE COMPARAISON

Les eaux de sources doivent respecter les mêmes normes que l’eau du robinet. Par contre les eaux minérales peuvent contenir des concentrations en sels minéraux supérieures à ce qui est autorisé pour l’eau du robinet.
Ce sont donc ces concentrations en sels minéraux (sodium, calcium, fluorures…) que nous allons comparer.
Indépendamment des normes européennes et françaises, L’OMS indique :
Sur la base des données actuellement disponibles, divers chercheurs ont recommandé que les niveaux suivants de calcium, de magnésium et de dureté soient dans l’eau de boisson :
  1. Pour le magnésium, un minimum de 10 mg / L et un optimum d’environ 20-30 mg / L ;
  2. Pour le calcium, un minimum de 20 mg / L et un optimum d’environ 50 (40-80) mg / L ;
  3. Pour la dureté totale de l’eau, la somme du calcium et du magnésium doit être comprise entre 2 et 4 mmol / L.
A ces concentrations, très peu ou aucun effet nocif sur la santé n’a été observé.

PRINCIPALES EAUX DE SOURCE ET MINERALES

Toutes les valeurs numériques sont en mg/L.
Sur fond rouge : les valeurs qui dépassent la norme de potabilité actuelle.
Sur fond jaune : les valeurs qui dépassent la norme de potabilité 1975.
Eau Sodium Calcium Fluorure Sulfate Magnésium Nitrates Potassium Résidu sec
Norme EU <200 <1,5 <250
<50
Norme FR 10-100 5-50 <12 <1500
Norme OMS 40-80 20-30
Cristalline Ste Cécile 19 39 <0,1 5 25 <1 1,5 270
Cristalline St Martin 21 68 0,2 39 11 <1 2 300
Vittel 5,2 240 0,3 400 42 4,4 2 1084
Ogeu 31 48 0,09 12 0,8 264
Abatilles 100 19 0,3 8 9 0 4 354
Volvic 12 12 0,2 8,1 8 7,3 6,2 130
Contrex 9,1 468 0,36 1121 74 2,7 2,8 2078
Evian 6,5 80 0,12 14 26 3,8 1 345
Hépar 14,2 549 0,4 1530 119 4,3 4 2513
Norme EU = norme européenne de potabilité qui est différente de la norme pour les eaux minérales.
Norme FR = norme de potabilité française de 1975.
Norme OMS : il s’agit de valeurs optimales.
Attention : toutes les sources avec appellation Cristalline n’ont pas les mêmes caractéristiques.

CONCLUSIONS

Toutes les eaux sans case de couleur ont une minéralisation satisfaisante pour un usage quotidien pour des adultes ou enfants autres que nourrissons sans problème de santé.

Vous remarquerez que les prix en magasin varient dans un rapport de 1 à 4 environ pour une même taille de bouteille.

Bien sûr, le critère du goût est laissé à l’appréciation de chacun mais ces eaux ont normalement peu de goût.

Les eaux fortement minéralisées (cases rouges ou jaunes) sont plus destinées à combler des carences dans des minéraux particuliers, surtout si vous suivez un régime. Si vous souhaitez en faire une consommation régulière, prenez l’avis de votre généraliste.

REGLEMENTATION

Arrêté du 14/03/07 relatif aux critères de qualité des eaux conditionnées, aux traitements et mentions d’étiquetage particuliers des eaux minérales naturelles et de source conditionnées ainsi que de l’eau minérale naturelle distribuée en buvette publique REGLEMENTATION
Si vous voulez lire le dossier complet de la SAN :
Polluants dans l'eau potable Agent toxique
La réglementation européenne est-elle suffisamment protectrice ?
Si on compare les seuils de la norme européenne avec ceux d’autres pays on peut constater qu’ils sont souvent plus sévères. Cette comparaison est facile à réaliser en se connectant à l’onglet « Santé », sous-onglet « analyses » sur notre site Internet.
Toutefois ceci ne tient pas compte de quelques « détails ».
  1. la phrase « Seuls les pesticides dont la présence dans une distribution donnée est probable doivent être contrôlés » ;
  2. le mot « dérogation » employé 21 fois ;
  3. enfin les seuils peuvent être seulement des « valeurs guides » ou « références de qualité », c’est à dire des objectifs qu’il est nullement obligatoire d’atteindre. Seules les « limites » sont théoriquement (car des dérogations sont possibles) impératives. Il est vrai que la plupart des normes font cette distinction.
Evidemment, ces « détails » sont susceptibles de réduire fortement l’efficacité de la norme.
Qualité de l'eau potable à Biscarrosse Eau du robinet
La revue UFC – QUE CHOISIR propose une carte interactive sur la qualité de l’eau.
Pour la ville de Biscarrosse, début 2017 (date de publication de l’information), Que Choisir considère l’eau de mauvaise qualité alors que le rapport de l’ARS fait état d’une « eau de bonne qualité ».
Comment est-ce possible alors que les deux se basent sur les mêmes résultats d’analyses ?
L’avis de l’ANSES apporte un début de réponse (très technique) .
En résumé, le problème est dû à la présence dans l’eau du lac de Cazaux des métabolites de deux herbicides : le métolachlore et, de façon ponctuelle, l’alachlore.
La norme européenne est, pour le métolachlore et l’alachlore, beaucoup plus sévère que les autres normes (OMS, US EPA, Santé Canada) alors que les dépassements constatés sont relativement faibles. La proposition de l’ANSES est donc d’élargir les valeurs sanitaires maximales tout en recommandant de mettre en œuvre tous moyens pour revenir en dessous des seuils réglementaires.
Les analyses sont maintenant (2018) conformes aux seuils réglementaires grâce au traitement par charbon actif.
Le site Internet du SIAEP de Parentis indique les résultats des analyses effectuées par l’ARS (http://www.siaep-parentis.fr/).